lundi 22 septembre 2014

Totalité du voyage sur carte !

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Paris - Istanbul

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La première partie du voyage sur carte !

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vendredi 29 août 2014

Varna - Istanbul

Voici le texte, jeté un peu à la va vite, j'essaierai d'améliorer la présentation quand j'aurai le temps. 

Je me décide le lendemain à visiter Varna. Mais le chemin est vraiment très long... il faut remonter toute la baie, passer le pont-autoroute, ce qui fait que ce n'est qu'a 19h que j'arrive à l'auberge récupérer mes affaires et repartir.
Je dors donc dans le premier bois que je trouve, dominant la mer. 


Je poursuis le lendemain ma route vers le sud. Je ne sais plus pour quelle raison, mais elle devait être très bonne, je decide de ne plus longer la mer, mais de couper par la terre. L'idée se révèle vite assez mauvaise, des nuées de moucherons m'entourent et décident de m'accompagner, ainsi que quelques taons qui se font un plaisir de me signaler qu'ils sont là par des piqûres assez douloureuses. La seule solution pour me débarrasser de mes incommodants compagnons est d'accélérer; mais la route monte horriblement. Je prends donc mon mal en patience, et ferme un oeil sur deux alternativement pour ne pas me les faire manger. Je plante ma tente sur un chemin abandonné.
Je suis réveillé par un marcheur et son chien que j'avais dépassés la veille sur la route aux moucherons, les yeux du pauvre chien étaient recouverts de mouches. Il me taxe une cigarette et m'explique qu'il amène le chien à ses enfants qui habitent dans un village un peu plus loin; comme aucun bus n'accepte le chien, il a décidé de faire le chemin à pied. Il repart, mais je pense que le chien aurait préféré rester un peu... son maître doit le traîner par la queue pour le faire se lever. Je ne sais pas si les enfants verront leur chien vivant... je me prépare moi aussi à repartir, et j'atteins les abords de Bourgas à la nuit tombée.  Je plante ma tente dans un bois à la périphérie.






Visite rapide de Bourgas le lendemain, nuit suivante à kraymorie; plage à méduses; à 7h du matin, un couple d'une soixantaine d'années arrive, apparemment pour passer la journée à la plage; ils ont dû se lever vers 6h30 du matin, préparer leurs affaires, prendre la voiture, pour arriver assez tôt pour avoir une place sur la plage qui sera probablement bondée vers midi. Je me dis que certains se font vraiment une vie merdique volontairement... mais il faut me dépêcher pour arriver à Sozopol avant la nuit. Objectif atteint : je campe dans les hauteurs de Sozopol. Je vais jusqu'à la pointe de Sozopol, ''vieille'' ville vantée par le guide du routard. Des maisons en bois (comme des chalets, mais en plus moche) un peu trop restaurées; bref, une station de ski au bord de la mer. Je poursuis sur la côte, traverse des villages sans intérêt, pour finalement échouer à Kiten, au bord d'une plage ou apparemment, c'est camping libre. Je dine en compagnie d'une bande de jeunes bulgares qui font le tour de leur pays en voiture.







Le programme pour les jours à venir est de continuer à descendre la côte bulgare et une fois arrivé à la rivière qui sépare les deux pays, la longer jusqu'au poste frontière. Il y a une route de chaque côté, avec un village de chaque côté,  mais ils n'ont pas pensé à faire un pont pour relier les deux... Cependant, mes nouveaux amis bulgares me conseillent d'obliquer tout de suite vers la Turquie, car selon eux, le sud est surpeuplé. Ayant pour défi d'atteindre Istanbul le 20, je me range à leur avis, et le lendemain, à Tsarevo, je quitte la mer noire. Ma dernière visite sera pour un titanesque complexe hôtelier qui aurait certainement été très agréable une fois fini. Il prend là un aspect terrifiant.  Commence ensuite la montée vers la frontière turque, à nouveau harcelé par les mouches. Je campe sur une aire de repos au bord d'un chemin de randonnée, vraisemblablement inutilisé compte tenu du nombre de bestioles inhospitalières; le seul avantage de l'endroit est d'être à proximité d'une fontaine, à laquelle malheureusement tous les locaux vont se servir, et en profiter pour bavarder, faire du bruit, etc.

J'arrive le lendemain soir au petit bourg de Malko Tarnovo, qui fait très ancien bloc communiste... Dès l'entrée du village, des enfants se jettent sur moi : ''money, please !''; dans les grandes villes, ils sont habitués à faire la manche, mais ici, on est au fin fond de la Bulgarie, je pensais que les enfants étaient préservés; eh bien non.
Je découvre tout de même un centre plus anciens, et même deux églises: une orthodoxe et une catholique. Je passe devant l'église en haut de la colline, et je décide d'y entrer. Une messe est en cours. Je conclus assez rapidement à la vue de toutes les photos de Jean Paul II, de Jean XXIII et de Paul VI qu'il s'agit d'une église catholique de rite oriental. Le curé m'attrape à la fin de sa messe, et me propose de planter ma tente dans son salon, ou presque. Il a une très belle maison ancienne en bois, sans doute la plus belle du village. Je n'ai malheureusement pas de photos, mais je tâcherai d'en trouver. Je repars donc le lendemain après la messe, après que le curé et sa soeur aient rempli mon panier de tomates et autres légumes ( oui, je sais, la tomate n'est pas un légume); et je reprends la montée, la dernière ligne droite avant la Turquie. 
Arrivé en haut, je passe la frontière (je n'ai jamais vu une frontière aussi compliquée; il faut rentrer à l'intérieur, attendre le tampon, ressortir, aller à un autre guichet, pour finalement pouvoir passer. De l'autre côté, une autoroute déserte. Je traverse une forêt aux arbres d'une hauteur peu commune, et en plus, la route redescend. Puis le paysage change; ce n'est plus de la forêt, mais c'est toujours magnifique. Un seul problème: le vent très fort qui me pousse parfois dangereusement sur les quelques véhicules qui passent. À un moment, malgré la jugulaire qui le retient, un coup de vent fait sauter mon casque,  je tente de le rattraper, mais je vais trop vite et je perds le contrôle du vélo qui part dans le décor; mes freins mal réglés ne parviennent pas à m'arrêter. Tout le contenu de mon panier saute. Je finis par m'arrêter juste avant le précipice. Après avoir repris mes esprits et récupéré mes affaires, je me dispose à repartir, mais le frein arrière bloque, et je réalise que cette fois, c'est la roue arrière qui est tordue. Je veux continuer, mais c'est trop dangereux, je n'ai plus de frein arrière, et je suis encore secoué. Je m'arrête peu après dans un champ. Le dressage de la tente est un vrai défi. 
Le lendemain, un berger vient me regarder pendant que je tente de redresser ma roue, m'inspirant du ''réparateur'' des gorges de Djerdap... il ne me lâchera pas jusqu'à mon départ, m'adressant parfois quelques mots en turc. Le seul avantage, c'est qu'il m'a aidé à démonter la tente, ce qui n'était pas une mince affaire. Bon, je ne vous cache pas que pour la roue, ce n'est pas terrible. Ce n'est qu'à Kirklareli que je peux espérer trouver une nouvelle roue. Alors que je cherche un réparateur, un type m'arrête et me demande dans un anglais tout à fait convenable ce que je cherche. Il me mène chez un vendeur de sa connaissance. J'apprends qu'il m'a croisé la veille près de la frontière. Après quelques instants de parlotte pour savoir ce qu'il convient de faire pour ma roue, on m'offre un thé, et on me dit d'attendre que la roue soit changée. Je suppose que vous attendez tous le coup fourré... eh bien pas cette fois; la roue est changée pour une somme plus que correcte. Après avoir fait quelques courses ( je n'ai rien mangé depuis la veille au soir, et c'était plutôt léger), je reprends la route vers Babaeski, non sans recroiser par hasard mon aimable guide anglophone. Les jours qui suivent sont assez difficile, notamment du fait du nombre de camions à l'approche de l'ancienne capitale, je compte les kilomètres qui me séparent de l'arrivée. Enfin, après deux jours, je réalise que je suis entré dans la banlieue; mais je ne suis pas encore arrivé. Petite anecdote: je demande dans une station service la direction d'Istanbul. Il a fallu une bonne minute pour que nous réalisions, eux que je parle de Sultanhamet, moi qu'à des kilomètres d'Istanbul, c'est déjà Istanbul. Je ne vous cache pas que quand j'ai vu qu'ils ne comprenaient pas quand je disais ''Istanbul'', je me suis dit que j'avais vraiment un mauvais accent turc...
Je me souviendrai longtemps de la première fois où j'ai vu les remparts de Constantinople. D'une part, cela constituait l'aboutissement de mon voyage, d'autre part, cela évoque les 1500 ans (en gros) d'histoire tumultueuse que ces remparts ont vu. Quelques photos et je repars, car il se fait tard, et je n'ai pas très envie de dormir dans les rues d'Istanbul ( je me suis rendu compte plus tard que ça ne posait aucun problème, et que je n'aurais pas été seul). Je monte les rues encombrées (ils ne savent définitivement pas conduire et ils croient posséder un bouton au centre du volant qui fait disparaître les gens devant eux), pour finalement parvenir au but (revu en raison des circonstances) de ce voyage : la basilique Sainte-Sophie, trésor de l'humanité, malheureusement affreusement défigurée par quatre grosses tours pointues d'où partent des hurlements incompréhensibles.
Je trouve une auberge de jeunesse à deux pas de là, pour un prix défiant toute concurrence, avec vue imprenable sur la basilique, et un peu plus prenable sur la mosquée sultanhamet. 
Mon récit s'arrête là pour cette fois, mais je tâcherai de mettre moins de temps à écrire la suite. 
bises.

mercredi 20 août 2014

Enfin Istanbul !
Bientôt quelques nouvelles...





La vue depuis la terrasse de mon hôtel :

samedi 9 août 2014

nouvelles aventures-arrivée à Varna

Je sais que ma dernière publication est assez récente, mais comme ça ce sera fait, et puis, il m'en est arrivé de bonnes.
Je repars par la ''côte des falaises'', assez sauvage, mais tout de même relativement fréquentée. Superbe vue, mer bleue, quoiqu'un peu trouble; visite d'un ex-futur complexe hôtelier abandonné.



Je me heurte plusieurs fois à des ''villages resort'' qui se permettent de privatiser des pans entiers de côte et de voie publique; comme quoi, avec de l'argent, on peut tout faire. Passage par le cap Kaliakra; belles ruines, mais un peu trop restaurées.
Puis, il faut trouver un logement pour la nuit. J'ai été toute la journée près de tas d'endroits superbes pour camper, mais maintenant, plus rien. La nuit tombée, je finis par trouver un petit chemin qui part dans des jardins potagers, apparemment plus ou moins abandonnés, un petit coin où les herbes ne sont pas trop hautes.
J'arrive le lendemain à Balchik; je suis le chemin de bord de mer, qui continue loin au delà de la ville. À un moment, je m'arrête pour tremper mes pieds dans l'eau. Je pense qu'ils en avaient très envie, puisqu'ils y sont allés tout seuls, sans attendre que j'ai retiré mes chaussures; bref, j'ai glissé. Pendant que je me lamente sur mes chaussures, je remarque qu'un jeune homme d'environ 25 ans s'est approché de moi discrètement. Il me propose de me baigner avec lui. Voyant poindre dans son oeuil une lueur suspecte, je décline poliment l'invitation, prétextant que j'ai encore beaucoup de chemin à faire et que je dois partir. Mes soupçons sont confirmés lorsque, en désespoir de cause, baissant son maillot de bain, il me propose d'un geste sans équivoque des relations qui dépassent de loin les manifestations normales d'amitié. Je décline cette fois sans ménagement et repars. Avez vous remarqué que je n'ai pas eu de crevaison depuis la Slovénie ? Je m'en faisais la réflexion le matin même... or, voici que quelques centaines de mètres après avoir quitté ce sombre individu, je remarque que mon pneu avant se dégonfle. Je tente d'abord la rustine, qui ne marche pas, comme d'habitude. Je remplace donc la chambre à air par ma dernière. J'en ai depuis retrouvé. Je crains de quitter Balcik sans avoir vu le palais de la reine de Roumanie, et son jardin botanique. Je retourne en arrière (par le haut, pour ne pas faire de mauvaises rencontres) et, après un long moment, je trouve le haut de la rue piétonne qui mène au jardin. Je descends la rue remplie d'échopes de souvenirs, quand je suis interpellé par un vendeur de chapeaux qui admire mon casque colonial et me dit :''i have the same, you want to buy a new ?'' Doutant franchement qu'il ait réellement ces couvres-chefs assez difficile à trouver, je me retourne à peine pour dire non merci (avec un gentil sourire, quand même...). J'arrive au jardin où je découvre que l'entrée est payante. Je rebrousse donc chemin (j'ai beau aimer les jardins, il ne faut pas pousser quand même), et je remonte la rue. Je repasse devant la boutique de chapeaux, et m'aperçois qu'effectivement, il y a des casque coloniaux, de plusieurs modèles (même le modèle anglais ridicule, tout en hauteur...). Mon choix se porte d'abord sur le modèle africain classique, identique au mien, mais il est gigantesque, et ma tête, pourtant assez grosse, ne le maintient pas. J'achète donc un modèle indochinois qui a très fière allure, et je pars tout content.
(Petite parenthèse pour les opposants au casque colonial, il m'a sauvé la vie hier, quand je me suis pris un linteau de porte en parpaing trop bas...) Il ne me manque plus qu'une douche pour être pleinement satisfait... Je décide de m'arrêter au premier camping; mais le premier camping propose des prix prohibitifs, et il n'y en eut jamais de second. Je m'arrête dans une forêt un peu avant Varna.
  j'atteins Varna le lendemain, et vois au bord de la route deux gigantesques drapeaux de la Bulgarie et de l'Union européenne, et derrière, en haut d'une montagne de marches un monument soviétique.

Je trouve un chemin jusqu'en haut, et , faisant le tour du bâtiment, je vois une porte anciennement condamnée, et rouverte à coup de masse par des loubards du coin. Vous vous en doutez, c'est là que je me suis pris le linteau... je visite cet incroyable monument vandalisé, qui offre un spectacle époustouflant à l'intérieur.  Plongé dans l'obscurité, je découvre une grande salle comme une sorte de chapelle, avec une étoile communiste en fond.

 Sur le toit, vue panoramique. La journée est bien avancée, et je trouve une auberge de jeunesse assez loin, mais où je peux enfin prendre une douche (j'en avais vraiment besoin).

voilà pour cette fois. Vous voyez, ça valait bien une publication...
bises.

mardi 5 août 2014

Djerdap - Bulgarie

La suite que vous attendez tous : nous en étions à notre nuit au bord de l'eau.
Le lendemain, évidemment, il faut tout remonter ... opération assez difficile, mais enfin, tout est fixé. La vue est superbe; dommage qu'il y ait tant de camions et tant de tunnels ( non éclairés, bien sûr);
à un moment apparaît sur la rive adverse la grosse tête du roi dace Decebal, sculptée dans la falaise, haute d'une vingtaine de mètres. Les autres voyageurs cherchent comme moi la célèbre table de Trajan, en fait invisible depuis la route. Je fais une pause sur une plage du Danube, ou plutôt dans le bistrot collé dessus, et j'y retrouve un cycliste suisse que je croise depuis le début des gorges. Après son départ arrive un groupe de français avec qui je bavarde un peu, puis je repars. Je traverse bientôt le barrage de Djerdap, qui relie la Croatie à la Roumanie, et pouf, me voilà en Roumanie.

 Je passe la nuit à Drobeta. Je remarque assez vite que le dada des municipalités roumaines, c'est les jets d'eau, ou plutôt les jeux d'eau... et je dois bien avouer que c'est souvent réussi. À Drobeta, un gigantesque mobile alterne les jets, l'effet est très impressionnant.

  Je repars le lendemain vers Craiova, et fais la connaissance des fameuses charrettes à cheval, qui donnent à la campagne roumaine cet aspect si authentique. Le chemin est lui aussi très authentique, puisqu'il n'est pas goudronné, ce qui n'est pas vraiment du goût de mon vélo et de sa surcharge postérieure (mes sacs...). Je dérange au passage quelques troupeaux de chèvres, qui trouvent que le milieu de la route est un endroit très confortable pour faire une petite sieste. Je plante ma tente au bord du chemin sous un arbre. Et tente de comprendre comment on cuit la mamaglia, sorte de polenta locale... Apparemment, je me suis trompé dans la recette, ayant obtenu un magma assez peu digeste, ce qui n'est sûrement pas le résultat habituel... j'arrive le lendemain soir à Craiova et le samedi soir à Slatina. Je repère une église orthodoxe dont le portail est ouvert. J'entre, et je croise le pope qui m'ouvre immédiatement la porte de l'église; il se rend vite compte que je suis catholique, nous entamons une courte conversation, et il me propose de planter ma tente dans le jardin de l'église; je pensais continuer un peu de route ce soir, mais je me laisse convaincre, notamment par la présence de commodités à proximité. Bien m'en a pris, car, une demi-heure après le départ du prêtre, une fois la tente montée, un déluge d'eau s'abat sur moi, si j'avais continué, j'aurais été trempé. Je commence à cuire mon dîner sous le auvent des bâtiments annexes; une fois la pluie passée et le dîner prêt, je reçois la visite d'une petite dame qui a l'air désespérée, elle me raconte ses malheurs en roumain... je me rends vite compte que même en ayant une très bonne connaissance du roumain, je ne comprendrais rien de ce qu'elle raconte: apparemment, c'est la simple de la paroisse, comme me le confirmera le prêtre. Il repasse d'ailleurs après mon dîner, il m'apporte quelques provisions, qui me seront plus tard très utiles et ferme les portes, de manière à ce que je ne sois pas dérangé.
Le lendemain, je me réveille au son des chants orthodoxes... la messe durant 4 heures, elle commence tôt.  J'assiste de l'extérieur à l'office, en tentant de comprendre ce qui se passe. Je fais la connaissance d'une professeure de français qui fait l'interprète entre le prêtre et moi.

 On me présente une jeune fille, afin que je lui serve de correspondant français, on m'offre du gâteau et de la limonade, ainsi qu'un tableau de Saint Nicolas, patron de la paroisse; il est amusant de noter d'ailleurs la différence avec notre saint Nicolas qui est habillé en évêque catholique, celui ci est bien sûr en évêque orthodoxe.

 Le prêtre me propose de m'emmener au bord de la grand route faire du stop pour rattraper le retard pris le matin. Puis, tout ce petit monde se disperse, et après le déjeuner, il me rejoint avec son vélo à l'église (habillé en civil) et nous partons au bord de la grand route. Mais le dimanche, il n'y a pas beaucoup de camions, et après un moment, il me propose de retourner à l'église et de réessayer le lendemain. Comme j'ai annoncé à mon hôte de Bucarest que j'arriverai lundi, ça m'arrange, et puis, je n'ai pas eu le temps de visiter la ville. Sur le chemin du retour, il me dit que ce n'est pas la peine de monter ma tente pour la nuit. En effet, après m'avoir laissé à l'église, il revient avec une superbe caravane, qu'il gare dans l'enceinte.

 J'y passe la nuit, ''comme à l'hôtel'', et le lendemain matin, nous recommençons le stop, avec plus de chance cette fois, un camion me prend, et quelques heures après, je suis à Bucarest. Je me mets en quête d'une cabine téléphonique, pour prévenir Flavius, mon hôte, de mon arrivée. Mais la seule que je trouve est occupée par un clochard. J'avise un parc, et m'y arrête pour faire le point et manger un morceau. je vois que le parc est équipé de wifi gratuit. Je me connecte aussitôt et trouve un mail de Flavius m'indiquant l'adresse. Je m'y rends et suis accueuilli a bras ouverts. J'ai passé là un excellent séjour, et ai entre autres visité le fameux palais de Ceaucescu, qui vaut son pesant de cacahouètes, et la faculté de droit, superbe bâtiment années 30 dont mon hôte est le doyen...

le départ est fixé à vendredi. Il se trouve que par un extraordinaire hasard, Flavius et sa femme partent eux aussi en vacances, et dans le même coin que moi. On parvient à ranger le vélo dans le coffre, et voilà que me sont épargnés deux jours de route peu agréable. Ils me déposent à Constantza; après avoir visité la ville, je file vers Eforie, où je passe la nuit.


Le jour suivant est assez folklorique: je passe devant des plages bondées de monde, qui s'alternent avec les plages de nudistes, je perds ma canne à pêche dans la foule.
Mais en quittant les grandes stations, on trouve des plages moins fréquentées. J'en profite pour me baigner. Je plante la tente au bord d'une plage,  vue imprenable sur la mer. Le lendemain, rebelotte, les plages bondées, les nudistes, la canne à pêche, pas rebelotte, puisqu'elle est déjà perdue, je ne peux pas la re-perdre... je traverse les stations Olympe, Neptune, Jupiter, Venus, Saturne...et campe sur une plage entre 2 Mai (oui, c'est un nom de ville) et Vama Veche.
 Vama Veche est LA station des jeunes, avec les tentes sur la plage, quelques vieux rockers quand même, qui veulent retrouver leur jeunesse... ça fait un peu station hippie chic ( on les verrait bien dans un Starbucks du quartier latin en train de potasser leurs partiels ).
Je m'éloigne un peu de la ville pour trouver un coin de plage tranquille, et je tombe sur la police des frontières qui m'aiguille sur la grand route pour passer la frontière.  Je me retrouve donc en Bulgarie sans avoir eu le temps de m'en apercevoir. Je campe le soir à Durankulac a proximité d'un restaurant où des musiciens jouent de la musique traditionnelle. Je rencontre un prof de musique francophone avec qui je refais le monde.  Et me voilà arrivé ce soir à Šabla où je compte trouver un abri au bord de l'eau.
Ça y est, je suis à jour !
bises et à bientôt.

vendredi 1 août 2014

Belgrade - Djerdap

Il est temps je crois de donner quelques nouvelles, autrement, vous allez lancer des recherches ... avant tout, grande nouvelle, j'ai atteint la mer noire ! Voici le récit de mes exploits :

 Je quitte Belgrade en longeant le Danube. Passage à Smederevo, avec sa forteresse en triangle; tags un peu partout, Danube plein de bouteilles plastiques , c'est dommage. Je continue ma route vers Golubac. Je dors un peu avant Golubac, dans un pré tout près de l'eau, avec vue sur la forteresse de Golubac.
  Forteresse assez étonnante, à flanc de colline et plongeant dans l'eau. Mais si la forteresse a gardé une apparence de puissance, en réalité, c'est une véritable ruine. Je cache mon vélo dans une maison abandonnée, et commence à chercher l'entrée du château.  Je réalise assez vite qu'il n'y en a pas: l'entrée est libre, la visite aussi ... je repère un escalier étroit menant en haut d'un rempart, sans aucune protection, certainement pas aux normes européennes ... une porte mène à une tour d'extérieur impeccable, mais dont l'intérieur s'effondre étage après étage.  De l'autre côté, le chemin montant vers le haut de la forteresse a disparu. Et c'est tout.  Apparemment, on ne peut rien visiter de plus. Je ne suis pas le seul à être déçu: le symbole de la Serbie est un tas de ruines. Je parviens à trouver un chemin à travers le fouillis végétal qui monte la colline. Je me retrouve au pied d'un rempart intérieur percé d'une fenêtre d'où descend une échelle ... ainsi, la visite du château à travers cette forêt vierge est prévue ! Je grimpe à l'échelle et arrive, après avoir risqué vingt fois de tomber dans le précipice qui s' est créé entre la route en bas et moi, au rempart le plus haut. De l'autre côté, j'ai la surprise de retrouver le Danube qui fait le tour de la forteresse. Je redescend un peu pour remonter vers la plus haute tour. Superbe vue, vous vous en doutez... je m'aperçois alors que mon appareil photo n'a presque plus de batterie, alors que je vais entamer les gorges de Djerdap.
 Après une séance de pêche, je repars, et la route commence à monter, monter, et j'ai bientôt la vue sur toutes les montagnes alentours. La route redescend, et il est temps de trouver un abri pour la nuit. Je vois une pancarte indiquant un camping; je ne me méfie pas, je m'y engage dans la route à droite. La route monte , monte, monte; je n'ai jamais trouvé le camping. je campe finalement dans une forêt. Pendant la nuit, un terrible orage éclate; j'ai bien cru ma dernière heure venue. La foudre est tombée assez près de ma tente, je crois. Elle est couverte de boue le lendemain.
 Je la replie et reprend ma route vers Donji Milanova. Petit déjeuner, et on est reparti. La vue est belle, très belle; tellement belle que j'en oublie de regarder la route, et je pars dans le décor, en l'occurrence un mur, les roues dans le fossé, les bagages sur la route.  Je remets tout en place et me dispose à repartir, mais la roue avant bloque. Sous le choc, elle s'est tordue et frotte sur les freins. Je décroche le frein avant et retourne à Milanova où j'espère trouver un réparateur. J'arrive à l'office du tourisme. Un grand plan de la ville indique un ''vélo servis''. Je me rends à l'endroit indiqué; évidemment, ça monte, et rien nulle part. Je manque de me tuer en redescendant, mes freins arrière n'ayant jamais très bien marché. Je retourne à l'office du tourisme un peu énervé. Je me contiens et fais remarquer très aimablement qu'il n'y a rien à l'endroit indiqué ... ''old map'' ben, vous attendez quoi pour effacer l'indication ? Ils m'indiquent un autre gars qui ''bricole dans son garage''... après l'avoir trouvé, je lui montre ma roue pour lui faire comprendre qu'il m'en faut une autre.  Il la prend, la triture dans tous les sens, saute dessus... après une bonne heure de tripatouillage, il raccroche ma roue, presque droite, un vrai miracle. Et je repars.  Vers 6h, je fais une pause sur le bord de la route, a nouveau très haut au dessus de l'eau, et repère un petit sentier qui descend. Je laisse la mon vélo, et descends vers l'eau. Je découvre un charmant petit coin au bord de l'eau, l'endroit de rêve pour passer une bonne nuit. Je remonte chercher mes affaires et les descend une à une par le chemin escarpé. Charmante soirée, mais pâtes trop cuites (j'étais en train de pêcher) C'est la photo que j'ai publié il y a quelques jours.

On dit toujours qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses, aussi, je garde la suite pour une très prochaine fois.
Patience !


jeudi 24 juillet 2014

Mon bidon se remplit d'une bucolique mousse verte; je me disais bien que ça sentait le moisi ...

mercredi 23 juillet 2014

jeudi 17 juillet 2014

Zagreb - Belgrade

On s'est quitté à Zagreb, que s'est il passé depuis ? Je visite Zagreb le lendemain, et quitte la ville sous la pluie et prends la direction de Dugo Selo et je dors un peu au dela, dans un champ infesté de moustiques.
     Le lendemain, pluie, pluie, pluie. Je décide de rester sous la tente mettre a jour mes papiers, lire mon guide, tout ce que je n'ai, en fait, pas le temps de faire d'habitude (sauf les cartes postales, désolé pour ceux qui en attendent...(savez vous que je transporte des cartes postales de Venise que je n'ai toujours pas écrites ? Je sais à qui elles sont destinées, mais je n'ai toujours pas trouvé le temps de les écrire...)), en attendant que la pluie passe. Je décide finalement de partir malgre la pluie, et, apres un ou deux kilomètres, trempé et déjà à bout de forces, je m'arrête dans un bistro de village; je rencontre là trois aimables gars avec qui je bavarde un petit peu, et qui m'indiquent la gare la plus proche... c'est a Dugo Selo. Je fais donc marche arrière, et ce n'est qu'en arrivant a la gare que je réalise qu'il est déjà 18h; j'ai donc perdu une journée. Le prochain train pour ma destination est le lendemain, je couche donc près de là, et me pointe tôt le lendemain a la gare.
   J'ai choisi d'aller directement Nasice, le trajet entre Dugo selo et cette ville ne presentant pas de grand interet. Une fois a Nasice, je réalise que cette ville non plus ne présente pas grand intérêt, a part la superbe église et un château baroque en voie de ruine. Je pars pour Djokovo, et dors près d'une forêt. Alors que je me prépare à avaler mon dîner, une voiture apparaît sur le chemin; c'est un "indigène" qui va chasser avec un superbe fusil; on discute un moment, et j'apprends qu'il travaille dans une entreprise de vin pas loin, après sa chasse (infructueuse), il passe chez lui prendre une bouteille de blanc et une bouteille d'alcool local fait maison, une sorte de brandy, comme il appelle ça... il me parle des traditions qui foutent le camp, de l'Union Europeenne et de ses lois stupides; ...
  Djakovo, décevant; joli, mais décevant; je pars aussi sec pour Osijek (amusant le jeu de mot, non ? non, bon, j'ai compris.). je campe près de Cepin (nuit horrible au milieu des moustiques) et suis le lendemain, dimanche, a Osijek. Visite de la ville, belle ville d'Europe de l'est, avec une notament une belle avenue entièrement bordée de beaux immeubles debut XXe... criblés d'éclats d'obus... eh oui, on approche de la Serbie, et la guerre n'est pas si loin... un peintre sculpteur m'attrape et m'offre a boire un verre dans son studio, aménagé dans les remparts réhabilités pour loger de jeunes artistes; je dors sur le chemin vers Bjelo Brdo, dans une quasi décharge, entoure d'un nuage de moustiques.
   A mon reveil, je decouvre qu'un chiot a trouvé refuge sous mon double toit; je crois qu'il a très envie de jouer, alors que je tente de faire mon sac le plus vite possible, litteralement mangé par les moustiques...je lui abandonne finalement mon reste de jambon italien pour être tranquille et le laisse. vélo jusqu'a Vukovar. Ville totalement detruite par la guerre en 1991 en cours de reconstruction, mais quelques restes de la guerre, (notamment le célèbre château d'eau). Nuit pres d'Ilok (sans moustiques) et traversée de la frontiere le lendemain.
  Me voila en Serbie; premiere etape: Novi Grad. je campe en face, près de la plage. Belle ville, mais très fatiguée... beaucoup de mal pour trouver un endroit où dormir le soir... je dépasse en pleine nuit Karlovci que je souhaitais visiter, et dors un peu plus loin, à cours de ressources en face des maisons, sur l'herbe d'un parking. La propriétaire de la maison d'en face m'offre un café au lait pour le petit déjeuner, et me presente son mari qui a vécu quelques annees a Cagnes-sur-Mer (mais qui a apparemment perdu tout son français. ). J'arrive à Belgrade vers 14h et je compte rester deux jours... je tâcherai de poster des photos...

bises .

mardi 8 juillet 2014

Ljubliana - Zagreb

Encore une fois, pardonnez moi pour les fautes, mais franchement, regardez toutes les lettres que je peux faire: š đ č ć ł ų ž et meme ß; c'est classe, non ?
  Me voici déja a Zagreb... ou plutot enfin...comment y suis-je arrive ?

Arrive a láeroport de Ljubliana vers 13h, je me rends a mon velo, n'ayant que peu d'espoir qu'il soit encore la... Il est encore la... presque intact. apres quelqus verification, je pars pour Łjubliana qui est a quelques kilometres de l'aeroport. je dois m'arreter pour rachetrer un pneu avant, celui que jái me suivant (ou me precedant, puisque c est le pneu avant) depuis Paris.
  J arrive tard a Ljubliana, , la ville est en fete, mais il semblerait que ce soit tous les soir comme ça... de plus, on fete ce jour la l anniversaire du patron de l auberge ou je creche... je suis a peine descendu de mon velo qu on m a deja mis une biere entre les mains. Le casque colonial que je porte (ȯui, comme dans Tintin au Congo) fait grand effet, et je suis sur toutes les photos...
  Je visite la ville le lendemain, tout a fait charmante... Samedi soir, je pars pour Horjul, ou j ai repere une messe ˝integriste˝ pour le lendemain... tres difficile a trouver, c`est une maison privee... je sonne pour etre sur que c`est la, un pretre barbu avec du dentifrice plein la bouche apparait; il me confirme que c est bien la, je plante donc ma tente a proximite, sur une petite colline du voisinage.
 le lendemain, messe a 8h, je me pointe avec 5 mn de retard, m apercevant que j ai perdu mon missel en route. j entre, et deja les chants dissonnants boudonnent a mon oreille. je suis cependant accueuilli comme le Messie (non, quand meme pas...). on me donne la meilleure place, mais l espace est assez exigu, et je m incommode moi meme de mon odeur... les pauvres gens. apres la messe, le pretre me prie de rester, et m offre de quoi manger, et de quoi bavarder... il me propose meme un peu d argent, que je refuse evidemment; je devais vraiment faire peine a voir. je m engage ensuite sur la route de Zagreb et plante ma tente pres de Veliko. Nuit suivante sous un pont a Sevnica.
  A peine la tente pliee, a nouveau la pluie ; je ne pensais plus la trouver celle la. J en ai marre, je prends le train jusqu a Bresice. Le soleil est revenu, je traverse la frontiere, et entame l approche de Zagreb, interminable, a avaler la poussiere des camions. beaucoup de mal a trouver une creche...
  Il est incroyable de voir que la situation a Zagreb est tres differente de celle a Ljubliana: on se sent arrive en ex-Yougoslavie; jái la surprise en demandant le prix d un lit en dortoir de me voir repondre: 150. J ai vite cočpris q il ne s agissaient pas d euro, mais de Kuna. Beaucoup de batiments sont dans un etat de delabrement avance, d autres sont tout neufs. Enfin, c est tout de meme une ville agreable.

La suite au prochain episode ! ėt encore pardon pour les fautes, je les corrigerai sur un vrai clavier., parce que la, ca me gonfle.)

vendredi 4 juillet 2014

Tout va bien, merci pour vos prières. Il commençait à se créer un écosystème propre (comme le Gaffophone...).