Cette fois, je diviserai mon récit en deux publications, dont la première va jusqu'à Venise, et la seconde jusqu'à Ljubliana, où je suis arrivé hier.
Je reprends donc mon récit à Brescia, une jolie petite ville que je visite rapidement; dommage que les musées soient si chers, ils avaient l'air intéressants. Je quitte Brescia vers 15h. Assez rapidement, il se met à pleuvoir à grosse gouttes; je me réfugie sous l'auvent d'un supermarché, et y rencontre un groupe de cinq Portugais qui font comme moi un long voyage à vélo. j'apprends qu'il vont en Arménie, et plus si affinités avec un passage par l'Allemagne... Ils se dirigent pour l'instant eux aussi vers le lac de garde, et me proposent de rejoindre leur caravane; j'accepte avec plaisir cette compagnie inattendue. mais nous nous perdons dans les méandres de route et atteignons le lac de Garde assez tard, et couchons sur une aire de pique-nique à Salo. Ils m'invitent à partager leur repas, chaud, contrairement au mien. Au cours de ce repas, ils m'informent qu'ils ont pour projet d'aller faire de l'escalade le surlendemain à Arco, et suggèrent que je les accompagne jusque là pour une séance d'escalade. Il en est décidé ainsi.
Lever vers 7h30, très long petit déjeuner, ils savent prendre leur temps. Vers 11h, enfin, le cortège s'ébranle;on passe à toute vitesse le long du superbe lac de Garde; je me console en pensant que je le verrai à mon rythme par l'autre coté au retour. Nous faisons tout de même une longue pause au déjeuner, ou je fais une baignade involontaire: je voulais essayer ma canne à pêche, et la ligne s'est coincée dans les rochers; je descends un peu dans l'eau, et glisse sur les rochers... ne riez pas, ça fait très mal ! Après le déjeuner, on repart vers Riva del Garda, puis Arco, où nous passons la nuit; pour la première fois de ma vie, je dors dans un camping... Lever pas trop tard, car André, fondu de grimpette, veut être assez tôt sur les lieux pour éviter les autres grimpeurs; petite séance d'escalade, puis, vers 14, je décide qu'il est temps pour moi de poursuivre ma route vers Vérone. Je fais donc mes "au revoir" à toute la bande, et vogue la galère; effectivement, la galère commence et mon vélo ne veut pas repartir; la roue arrière est bloquée; évidemment, tous mes outils sont restés au camping, je retourne tout penaud vers mes amis, et après avoir démonté ma roue, je vais chez un réparateur avec le vélo qu'André m'a gentiment prêté. Je me perds, et, après maintes péripéties, j'ai une roue toute neuve, et je peux reprendre ma route, mais le soir est arrivé, et je dîne à Riva del Garda. Je plante ma tente près de la route au bord de l’eau.
Je vous transmets à tout hasard l'adresse de la page facebook de mes voyageurs portugais, il y a des vidéos amusantes : https://www.facebook.com/dabeneditaaocaucaso
Réveil au soleil le lendemain, il fait chaud, mais la route
est magnifique. Un peu avant Malcesine commence une piste cyclable au bord de
l’eau. Déjeuner face à l’eau à Malcesine. J’en profite pour m’acheter un
butagaz pour pouvoir manger chaud comme mes camarades portugais ; je
choisis pour l’inaugurer les capellini de chez barilla, plat que nous mangeons
très souvent à la maison ; ça me rappellera le bon temps. Je le fais cuire
sur un carré d’herbe bordant une piste cyclable qui mène à Véronne.
Véronne : très
chaud, beaucoup trop de monde (surtout autour de la « casa di
gulietta ») , et les principales églises payantes. Après avoir fait le
tour des principaux monuments, je quitte cette ville infernale et pars pour
Vicence (route très difficile à trouver). Visite de Soave, j’évite de peu la
pluie. Je veux m’approcher le plus possible de Vicence. Je dors à Olmo.
A peine ai-je plié ma tente, que la pluie se met à tomber.
Je gagne donc Vicence sous la pluie ; sitôt arrivé, je me mets en quête
d’une messe convenable. Jean XXIII, Jean
Paul II, ils n’ont que ces noms-là à la bouche, mais Summorum Pontificum, ils
ne connaissent pas. Si Jean XXIII avait assisté à la messe à laquelle j’ai
assisté, il aurait préféré ne pas être canonisé, et annuler la réunion du
concile. J’ai d’abord été à une messe Paul VI en latin. Un vieux prêtre
ânonnait, ayant visiblement des connaissances en latin très limitées.
Insatisfait, je me décide à assister à la grand-messe dans la Cathédrale. Là,
c’est l’effarement : pas de servants de messe, pas de chorale, pas de
fidèles. Un vieux prêtre (oui, un autre), qui ânonne des mots en italien, sans
plus d’éclat que dans la petite chapelle dans
laquelle je venais d’assister à la « messe ». Je quitte la
cathédrale, et visite rapidement la ville sous la pluie. Je pars vite fait. Sur
la route de Padoue, j’avise un centre commercial. N’ayant pas déjeuné, je m’y
arrête. Depuis, impossible de repartir : une pluie torrentielle, le tonnerre,
et tout le toutim. Ça dure depuis un moment. Je pensais dormir à Mestre, mais
je ne sais pas si j’atteindrais Padoue.
Finalement, ça s’est calmé, et j’arrive à Padoue avant la
nuit. Je me précipite dans l’auberge de jeunesse signalé par le guide. Le
gardien n’est pas très accueillant ; je crois que je ne l’ai pas vu
sourire une seule fois durant mon séjour chez lui. En voulant préparer mon
dîner, je m’aperçois que le sac plastique accroché à mon paquetage était troué
et que le dîner a foutu le camp. J’avais fait une folie : du foie de veau
(il était en promo…), des herbes d’assaisonnement et du chocolat, le tout
acheté dans l’après-midi. Je me faisais un plaisir de manger tout cela pour mon
dîner. Je saute sur mon vélo, et sous la pluie qui recommence à tomber, je
parcours le chemin en sens inverse en quête de mon repas perdu. Il aura
peut-être fait le bonheur d’un clochard, mais pas le mien ! Je retourne à
l’auberge en songeant à tout ce qu’il me reste : des pâtes, de la crème,
du parmesan, c’est plus que suffisant… Mais tout de même !
Je sors donc mon attirail, et me mets à la recherche de la
cuisine. Introuvable. Je demande au responsable. « No cuccina! »
qu’il me dit avec son air de croque-mort. Ah, et je fais quoi moi ?
Finalement, j’ai de nouveau mis à contribution mon camping-gaz, dans la cour de
l’auberge, sous la pluie (ils pourraient tout de même se procurer un parasol).
Malgré tout, Padoue est une petite ville très agréable où je
me promène le lendemain . Je retourne à l’auberge à 11h55, récupérer mes
bagages, avant de visiter la basilique Saint Antoine et les petites boutiques
de bougies et autres « marchands du temple » qui l’entourent …
Je ne peux d’ailleurs m’empêcher en passant devant ces
marchands ambulants, de fredonner l’air
de « Money, Money, Money ».
Je quitte la ville, et me dirigeant vers
Mestre, je croise les superbes villas vénitiennes. Je couche à Mestre dans la
zone industrielle de Venise. Demain, Venise.
Voilà pour le moment. La suite avant ce soir si possible.
Bon, je vais aller lire tout ça comme d'habitude à la famille !
RépondreSupprimerBien d'accord avec toi pour les marchands du temple ...
Allez réécris-nous vite, et si t'as des photos ...
Bises !
On s'y croirait ! J'ai bien aimé l'allusion à Jean XXIII ....., mais il parait que je suis "partiale".
RépondreSupprimerOn attends la suite avec impatience !
xxxxxxx !