Je n’ai pas besoin de présenter Venise, ni même d’en faire
un descriptif détaillé : vous en avez tous vu des photos, vous avez tous
entendu la phrase : « voir Venise et mourir » ; bon,
mourir, non : Venise n’est pas une fin en soi, mais c’est quand même bien
chouette… Je me lève, donc, et, ayant repéré la veille le chemin jusqu’à la
grand route qui menait au pont, et après avoir empaquetouillé mes affaires, je traverse le long pont qui mène à Venise, et les nuages de moustiques qui l'occupent. C'est à un tel point que les ouvriers travaillant sur le pont portent des masques pour ne pas en avaler (oui, comme les Chinois qui visitent Paris...). Venise, enfin; ou plutôt la piazza Roma, gigantesque parking à l'entrée de Venise. Je dirige vers la gare où kje trouverai certainement une consigne à bagages. Je réalise bien vite que cette ville n'est pas du tout conçue pour les vélos: pour se rendre à la gare, il faut traverser un large canal, et le pont prévu à cet effet n'est pas équipé de rampe d'accès. Je grimpe une cinquantaine de marches avec mon vélo et tout son chargement, entouré de gens qui traînent leurs lourdes valises à roulettes devenues inutiles... La descente de l'autre coté est aussi assez difficile; je me dis que Venise doit être interdite aux gens en chaise roulante...
J'arrive finalement à la consigne de la gare. compte tenu du prix de la garde d'un bagage, je décide de n'y laisser que mon gros sac, conservant avec moi mon petit sac, relativement épais tout de même, et le panier de mon vélo. face à cette charge imprévue, je décide d'emporter mon vélo à travers les rues de Venise pour servir de porte sac. Venise, malgré les touristes ( une majorité de Français d'ailleurs) toujours aussi féerique. Mais ce plaisir ne dure pas longtemps, et je dois retourner à la gare, récupérer mes affaires, et, comme je suis un peu pressé, je vous expliquerai plus tard pourquoi, prendre le train pour Gorizia. Le train a une heure de retard, et j'arrive à Gorizia vers 23h. Je cherche un endroit pour dormir, et trouve un carré d'herbe, encore près d'une piste cyclable, pour passer ma dernière nuit en Italie.
La ville m'ayant été recommandée, notamment pour la présence du tombeau de Charles X, je me précipite le lendemain à l'office du tourisme; mais, personne ne semble au courant qu'un roi français est enterré dans le coin... j'ai su plus tard qu'il est en fait enterré à Nova Gorica, en Slovénie, peut être à 500 m de l'office du tourisme italien (l'ancienne ville de Görz ayant été coupée en deux entre Gorizia en Italie et Nova Gorica en Slovénie en 1947). Si j'avais su, je me serais adressé à l'office du tourisme slovène... Je visite tout de même le château du coin, puis passe la frontière (enfin, je traverse la rue, quoi), deuxième frontière depuis mon départ... Je me dirige vers Tolmin; mais d'un coup, il se remet à pleuvoir; comme je suis assez pressé, toujours pour la raison que je vous exposerai tout à l'heure, je repars malgré la pluie, et décide de ne pas m’arrêter jusqu'à la ville de Podbrdo (oui, ce n'est pas facile à prononcer; ça fait un peu "pas de broc d'eau", mais on ne voit pas bien le rapport...) qui est situé juste avant un petit col; après, la route descend jusqu'à Ljubliana. cela m'a permis de rouler en pleine nuit dans le brouillard complet, dans une forêt montagneuse, l'effet est extraordinaire: on se croit dans un rêve... le faisceau de ma lampe se distinguait clairement dans les micro-gouttelettes qui m'entouraient; il faut avoir vécu ça une fois. Mais il faisait quand même bien froid, et évidemment bien humide... Je plante ma tente après avoir dépassé Podbrdo.
Je continue ma route vers Ljubliana, mais en réalité, ce n'est pas ma destination. Je dois m’arrêter plus au Nord, à l'aéroport. Eh oui, mes amis, vous deviez commencer à le sentir venir, c'est là la raison de mon empressement.
Il se trouve que pour intégrer l'établissement dans lequel je souhaite entrer l'année prochaine, je dois effectuer un stage d'environ deux mois, à la fin duquel ils détermineront si oui ou non, ils me prennent. Ce n'est donc pas un arrêt de mon voyage, mais une interruption momentanée. Ne soyez pas curieux, je ne vous dirai rien tant que ce n'est pas sûr. De toute façon, et à mon grand regret, je ne pourrai plus vous joindre ni être joint d'ici demain. ne vous inquiétez donc pas, vous n'aurez plus de nouvelles sur le blog, ni sur Facebook, ni par mail, ni par téléphone pendant deux mois.
Je termine tout de même: j'arrive à l'aéroport vers 17h, et je récupère mon billet réservé par internet. L'avion part le lendemain vers 8h. L'aéroport est entouré d'une forêt, je couche dedans, non sans avoir trié pour le lendemain ce qui va en soute et ce qui n'y va pas...
J'attache mon vélo dans le parking de l'aéroport, en priant pour le retrouver en un seul morceau dans deux mois et vais faire enregistrer mon gros sac. malgré toutes mes précautions, je ne pensais pas que le butagaz était interdit également en soute. N'ayant plus le temps de le cacher à coté de mon vélo, je l'abandonne à regrets... Le reste du voyage se passe sans incident.
A dans deux mois, donc, et souhaitez avec moi que mon vélo reste bien en place.
bises !
cool mon thénos ca avait l'air top !! et maintenant j'aimerai bien savoir où tu es !!
RépondreSupprimerMais zuuutttttttttt!!! j'étais à Venise ce we (du 30 avril au 4 mai), ne me dis pas qu'on s'est loupés!!!!!?????????
RépondreSupprimermerdasse!!
Bisous,
Nathalie
non, rassure toi, on ne s'est pas loupé, mon récit a quelques jours de retard, j'étais à Venise mardi dernier...
SupprimerC'est frustrant pour tes lecteurs, ton histoire !
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